Ça y est, tes années Master touchent à leur fin ! Après cinq ans de travail acharné et un stage en entreprise, tu es prêt à être diplômé et à entamer une belle carrière ? Minute papillon, avant le grand saut dans l’inconnu, il reste encore une petite formalité… Le mémoire de fin d’études. Réussir son mémoire de Master, mission impossible ? Que nenni ! Pour clôturer le tout en beauté, on t’a préparé 6 conseils pour assurer ce rendu, de la rédaction à la soutenance.
1. Conseil n°1 : ne t’y prends jamais au dernier moment
Il existe plusieurs types de mémoire (mémoire de recherche, mémoire professionnel…). C’est une espèce de grosse dissertation qui est là pour attester de tes compétences dans un certain domaine, ton appréhension du monde professionnel ou encore des problématiques rencontrées lors de ton stage. Ce mémoire de fin d’études représente un travail sur le long terme qui s’étale facilement sur plusieurs mois. Il y a d’abord la phase de recherche, puis la rédaction et enfin la mise en page, sans compter les allers-retours constants pour perfectionner le tout… En clair, il est (franchement) impossible de le commencer à la dernière minute.
En t’y prenant bien trop tard, tu risques de ne pas assez approfondir tes recherches, de ne pas prendre le temps de te relire, de bâcler le rendu… C’est assez risqué ! Le travail commence donc dès le début de ta formation ou de ton stage. Réfléchis alors dès le départ aux problématiques que tu rencontres et sur lesquelles tu aimerais te pencher : ça te mettra dans l’ambiance et tu te mettras d’ores et déjà à penser mémoire, dormir mémoire, manger mémoire.
💡 N’hésite pas tenir un carnet pour répertorier ce qui peut t’être utile : situations, citations de ton tuteur ou tes professeurs, exemples concrets pour illustrer tes théories naissantes… Tu seras vraiment content de retrouver tout ça quelques mois plus tard, au moment de rédiger 80 pages ! 😉
2. Conseil n°2 : choisis un sujet qui te parle
C’est bien souvent la première étape de tout mémoire : le sujet. C’est d’ailleurs ce qui fait le plus peur aux étudiants, puisque certains thèmes ne se prêtent simplement pas à l’exercice. Tu peux ne pas avoir matière à développer ou même être mené à un hors-sujet… Pas de panique, voici nos conseils pour être à l’aise avec ton choix :
- Choisis un sujet qui t’intéresse. Tu vas devoir écrire dessus pendant plusieurs mois et l’étudier en long, en large et en travers. Il serait dommage de prendre un sujet par défaut qui va t’ennuyer et que tu risques de subir !
- Ne vise pas (trop) la lune. Être ambitieux, c’est bien, mais le mieux est de choisir un sujet à ta portée. Rappelle-toi que tu n’es pas là pour découvrir un thème, mais pour l’approfondir.
- Privilégie aussi des sujets pour lesquels tu es sûr de trouver des ressources (articles, ouvrages…). Ton mémoire t’appartiendra, mais pour l’agrémenter, tu vas devoir utiliser diverses sources pour appuyer tes propos. Rassure-toi : rares sont les sujets qui n’ont jamais été explorés. Fais quand même un petit tour à la bibliothèque pour vérifier 😉
- Rappelle-toi que tu as un tuteur de stage et/ou un enseignant-référent pour t’aider à trouver et valider le sujet parfait. Tu n’es pas livré à toi-même, et tu peux te référer à eux en cas de besoin.
3. Conseil n°3 : organise-toi bien, c’est la clé
La plupart du temps, le mémoire de fin d’études est à rendre à l’issue d’un stage en entreprise. Ce qui veut dire qu’il faut réussir à l’écrire en parallèle de celui-ci. Pas toujours facile de rédiger 80 pages avec 35h de travail par semaine, sans compter le transport, la vie sociale que tu souhaites conserver et autres imprévus… Le meilleur moyen d’avoir une vision d’ensemble sur les moments que tu peux utiliser pour rédiger ce fameux mémoire ? Le planning de travail. Il te permettra d’allouer des créneaux pour chacun de tes besoins et t’aidera ainsi à anticiper la date butoir.
On te recommande d’ailleurs de prendre l’habitude de faire des plannings hebdomadaires ou mensuels dès que ton sujet est validé. Tu n’auras aucune excuse pour te mettre directement au travail !
La rédaction du mémoire est divisée en plusieurs étapes. Tu dois réussir à t’accorder un délai à ne pas dépasser pour chacune d’entre elles. Divise donc bien les mois qui te séparent du rendu selon :
- La phase de recherche
- Les lectures
- La problématique et le plan
- La rédaction
- La mise en page
- La relecture
💡 Note aussi que certaines phases peuvent elles-mêmes être divisées : la rédaction, par exemple, inclut aussi bien l’introduction que la conclusion, sans oublier les grandes parties, les remerciements, le sommaire, l’abstract… C’est à toi de voir par quoi tu souhaites commencer. Il n’y a pas de règles, mais tu dois te sentir à l’aise avec l’ordre que tu choisis et estimer un temps de rédaction à respecter pour chaque partie.
👉 De cette manière, tu es sûr de finir à temps… et peut-être même bien avant !
4. Conseil n°4 : une problématique et un plan solides pour réussir son mémoire
La bonne problématique
À l’issue de tes lectures et de tes recherches, tu devrais avoir une idée un peu plus précise de la problématique qui va guider ta réflexion tout au long de ton mémoire. Ta problématique doit présenter des mots-clés en rapport avec ton sujet. Tu t’attacheras à y répondre à travers plusieurs arguments et hypothèses.
💡 Ta problématique doit être retravaillée si on peut y répondre par oui ou non !
Le plan, colonne vertébrale de ton mémoire
Le plan n’est pas à prendre à la légère : cette structure permet de répondre à la problématique. Il doit donc être aussi cohérent que possible et les parties doivent s’enchaîner de manière logique.
Il existe plusieurs types de plan (thématique, chronologique…). N’hésite pas à te renseigner auprès de ton enseignant référent pour savoir exactement ce qui est attendu de toi. Dans tous les cas, il y a quelques règles d’or pour un plan efficace :
- Fais des titres simples et courts.
- Pour des raisons assez évidentes, les titres de tes parties doivent annoncer clairement ce que tu vas démontrer.
- Chaque partie doit être complète et comporter idées, arguments et illustrations pour appuyer tes propos.
- Certains jurés sont sensibles à l’égalité du nombre de parties et de sous-parties. Ici aussi, pense à demander plutôt que de deviner !
5. Conseil n°5: fais bien attention à la bibliographie
Pendant ta phase de recherche, tu vas écumer de nombreux sites en quête d’articles, de revues, d’ouvrages… Varier les sources, c’est une très bonne idée, mais sans les citer, c’est éliminatoire !
Le nom de chacune de tes trouvailles doit impérativement figurer dans la bibliographie à la fin de ton mémoire et être présenté selon les normes bibliographiques demandées par ton enseignant. Pour ce qui est des citations prises directement dans des articles ou des ouvrages, pense aussi à bien respecter les normes attendues.
💡 Par exemple, on utilise op. cit. pour désigner une référence déjà citée précédemment. Tu savais ?
Il existe de nombreuses normes bibliographiques : MLA, APA, ISO… Tu es perdu ? Le logiciel Zotero t’aidera à gérer ta bibliographique. Les notes de bas de page n’auront plus aucun secret pour toi 😉
6. Conseil n°6 : mise sur une rédaction aux petits oignons
Soigne ton écriture
Tu ne peux plus y échapper : maintenant il faut rédiger ! Si on avait un seul conseil à te donner : n’oublie jamais ta problématique, qui doit être ton fil d’Ariane tout au long de ton mémoire. Suis aussi ton plan à la lettre, tu ne l’as pas fait pour rien. Pour ce qui est du style, sauf indications contraires, un style fluide et simple avec des phrases courtes vaut bien mieux qu’un style ampoulé à la Heidegger. Pourquoi ? Car tu dois partir du principe que ton correcteur n’est pas un as du sujet comme toi, et que ce mémoire est là pour le lui faire découvrir. Sois clair et direct 😉
Fais attention aux fautes, qui peuvent être très mal vues (surtout après 5 ans d’études supérieures). Relis ton mémoire plusieurs fois en le passant au crible. Si besoin, fais-le lire à tes proches calés en orthographe.
💡 Il existe une extension web appelée LangageTool qui passe au peigne fin tes documents pour détecter les fautes. C’est très pratique aussi bien pour les petites erreurs d’inattention que les grosses bourdes !
No plagiat !
Inutile de mentionner qu’il est strictement interdit de plagier le mémoire de quelqu’un d’autre. Et si ta question est “est-ce qu’ils le verront vraiment ?” la réponse est oui. Les correcteurs disposent de logiciels tels que Copywritely pour vérifier l’unicité d’un devoir, et ce n’est pas une légende urbaine ! Pensant qu’il ne s’agit qu’un avertissement dans le vide, de nombreux étudiants tombent chaque année dans le piège et les sanctions sont lourdes : d’un 0 à ton mémoire à l’interdiction de passer des examens… Bref, ça ne vaut pas le coup.
Ne fais pas de copier-coller, utilise tes propres mots, cite bien tes sources, et ça ira comme sur des roulettes.
Conseil bonus : réussir sa soutenance de mémoire
Connais ton sujet sur le bout des doigts
On te rassure, la soutenance n’est pas faite pour réciter ton mémoire par cœur. Ce que les examinateurs attendent de toi, c’est de restituer les grandes lignes de ta réflexion, expliquer la manière dont tu as mené tes recherches à bien et de donner un sens à ces derniers mois de galère.
Le plan que tu présenteras lors de ta soutenance ne doit pas être le même que celui utilisé dans ton dossier. Il est donc impératif que tu connaisses parfaitement ton sujet (ce qui, normalement, devrait être le cas) afin de pouvoir présenter ton mémoire sous un autre angle et émettre un avis critique.
Prépare-la en amont
Rien de mieux que d’être prêt pour un oral, surtout quand celui-ci scelle 5 ans d’études. Ce n'est pas le moment de se louper ! L’anticipation est donc cruciale et t’aidera à arriver confiant devant tes examinateurs. Voici quelques conseils pour t’aider à préparer ta soutenance :
- Prépare un bon diaporama assez à l’avance pour pouvoir t'entraîner à l’utiliser en même temps que tu parles.
- Tu peux écrire ton texte de soutenance entièrement sur un document et le lire à voix haute jusqu’à ce qu’il soit parfaitement maîtrisé. Tu fais aussi travailler ta mémoire auditive 😉
- Propose à tes proches d’assister à une soutenance blanche : leur avis extérieur ne peut qu’être bénéfique pour corriger quelques petits détails qui feront la différence.
- Demande-leur de te poser des questions variées sur la méthodologie, les ouvrages consultés et certains passages du mémoire afin de prendre le pli et être moins décontenancé devant le jury.
Voilà, tu es désormais prêt à réussir ton mémoire de fin d’études ! Rappelle-toi qu’une bonne organisation te permettra d’aborder l’exercice plus sereinement et de ne pas te sentir coincé à quelques jours du rendu final. Ensuite, ne plagie jamais (Ô grand jamais) un autre mémoire ou un quelconque ouvrage, et pense à bien citer tes sources. Enfin, rassure-toi : à moins d’avoir juste écrit une blague de Toto ou complètement recopié le mémoire de ton voisin, ce que tu produis sera légitime. On est sûrs que tu auras une super note !
Tous les commentaires
ENTORI AYILA REBECCA @ 24 oct. 15:35
la lecture de ce document m’a fait énormément du bien, c’est concis , précis et clair.
Victor Djiembou @ 17 juil. 11:00
Bien, merci déjà pour cette explication de comment mener à bien mon mémoire de Master. Vos conseils viennent à point nommé, car je m’engage cette année sur la dernière ligne droite et de ce fait j’étais la recherche d’assurance, de conseille, car c’est la base pour bien commencer un projet au-delà de notre propre capacité d’appréhension face aux situations. Donc, une fois de plus merci, vos me seront précieuses.
Tous les commentaires
la lecture de ce document m’a fait énormément du bien, c’est concis , précis et clair.
Bien, merci déjà pour cette explication de comment mener à bien mon mémoire de Master. Vos conseils viennent à point nommé, car je m’engage cette année sur la dernière ligne droite et de ce fait j’étais la recherche d’assurance, de conseille, car c’est la base pour bien commencer un projet au-delà de notre propre capacité d’appréhension face aux situations. Donc, une fois de plus merci, vos me seront précieuses.